Les acteurs sont nombreux sur le marché de la cosmétique bio. Pour vous aider à faire la différence entre eux, on vous explique de façon très simple quel est le rôle des principaux acteurs que vous pouvez voir en rayon sur les packagings.
Cosmébio : l’association et le label de cosmétique bio depuis 2002
C'est quoi Cosmébio ?
Cosmébio est une association créée en 2002 pour cadrer le marché de la cosmétique bio et accompagner les professionnels. À cette époque-là, aucune réglementation n’encadrait la cosmétique bio car le marché était en pleine construction.
Le greenwashing était déjà très présent. C’est pour cela que Cosmébio a créé son label. Le but était de construire un repère pour les consommateurs. Un logo que les consommateurs reconnaîtraient facilement en rayon et qui leur indiquerait qu’un cosmétique bio est digne de confiance, tant par sa composition que par la démarche globale de la marque. C’est-à-dire sourcing éthique, emballage écologique, marketing responsable…
Qui fixe les garanties du label ?
Les garanties du label Cosmébio sont fixées par un cahier des charges. Si vous vous demandez à quoi ressemble un cahier des charges, sachez qu'il s’agit d’une liste de conditions à respecter pour être considéré comme un vrai cosmétique bio – et ainsi pouvoir prétendre au label. Vous pouvez d'ailleurs consulter le cahier des charges utilisé par Cosmébio en ligne.
Pendant 15 ans, Cosmébio a utilisé un cahier des charges national, rédigé par le groupe de travail à l’origine de l’association. Ce groupe de travail se constituait de 15 personnes travaillant pour les structures suivantes : Alvend, Anne-Marie Boerling France, Bioconvergence, Ecocert, Europlabo, J. Paltz, Phyt’s, Probionat, Rouvière, Sanoflore, Sicobel et Weleda.
Aujourd’hui, Cosmébio utilise le référentiel COSMOS, plus exigeant et utilisable au niveau international (nous en parlons plus loin dans l'article). Pour en savoir plus sur les garanties du label, nous vous invitons à consulter la page dédiée au label Cosmébio.
Ecocert, Bureau Veritas et Cosmécert : les certificateurs
Ecocert, Bureau Veritas et Cosmécert sont des certificateurs, c’est-à-dire des organismes de contrôle indépendants. Contrairement à ce que l’on croie souvent, il ne s’agit pas de labels de cosmétique bio. Il faut savoir que Ecocert oblige la présence de son logo sur les produits certifiés par son équipe. A l'inverse Cosmecert et Bureau Veritas ne formalisent pas cette obligation. Ainsi il est possible de voir des cosmétiques bio sans le logo du certificateur. Toutefois, le nom de celui-ci sera obligatoirement cité dans les mentions obligatoires présentent sur l'étiquette.
Leur rôle est de contrôler, sur la base d’un cahier des charges, que les entreprises respectent bien les conditions pour acquérir un label ou une certification.
Ainsi, outre la cosmétique bio, Ecocert et Bureau Veritas certifie également dans d’autres domaines, comme par exemple :
- le système de management de la qualité selon l’ISO 9001, OHSAS 18001…
- le textile avec les certifications GOTS, Organic Content Standard, ERTS.
- le bois, avec la certification PEFC.
(liste non exhaustive)
En cosmétique bio, la mission des certificateurs Ecocert, Bureau Veritas et Cosmécert se termine après la remise du certificat attestant qu’un ou plusieurs produit(s) respecte(nt) les conditions du cahier des charges – et donc du label.
C’est alors que Cosmébio prend le relais en remettant le label et en offrant toute une palette de services aux entreprises - formations, événements professionnels pour créer des opportunités, aide technique....
NB : Par son statut d’association, Cosmébio n’a pas le droit de certifier les produits elle-même. La loi exige que le cahier des charges soit « porté par un organisme certificateur ».
C’est ainsi qu’Ecocert est entré dans le processus de labellisation il y a 15 ans. Le cahier des charges reste toutefois une propriété intellectuelle collective.
COSMOS : le cahier des charges qui recense les critères du label Cosmébio
COSMOS – COSMetic Organic Standard – est le cahier des charges international créé par BDIH, Cosmébio, Ecocert, ICEA et Soil Association afin d’harmoniser les garanties des cahier des charges de cosmétique bio entre les différents pays du monde.
COSMOS n'a pas son propre label, il s'agit d'une signature qui est affichée dessous le label bio ou dessous le logo du certificateur.
La création de ce cahier des charges a également constitué l’occasion de rehausser les exigences selon les attentes des consommateurs.
Depuis le 1er janvier 2017, le cahier des charges COSMOS remplace le cahier des charges national pour la certification des nouveaux produits et des produits mis à jour.
Et la norme norme ISO 16128 dans tout ça ?
La norme ISO 16128 n’est ni un label, ni un cahier des charges, ni une loi, ni une certification. C’est un texte qui donne des définitions et des modes de calcul et qui ne fait pas consensus dans le monde du bio.
➡️ Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre rubrique spéciale norme ISO 16128.