Cosmébio, le label qui distingue le bio du faux

Le label Cosmébio et les marques qui le portent se réunissent pour lancer l’alerte sur des ingrédients controversés et des pratiques trompeuses du Greenwashing et du Cleanwashing.

A savoir que même les produits non-certifiés qui allèguent « 95% d’ingrédients d’origine naturelle » peuvent contenir des ingrédients nocifs pour l’environnement ou pour la santé…et même le plus souvent : pour les deux. 

 

 

Aujourd'hui, nous soulignons l'usage de deux ingrédients phares dans les cosmétiques dits 'naturels' ou 'clean' :

• EDTA et ses sels
• Les PEG

En 2023, lors de cette campagne digitale et d'affichage dans les métros lyonnais, nous avons pointé du doigt les 5 ingrédients suivants : 

• Octocrylène
• BHT
• Diméthicone
• PTFE
• et Résorcinol.

Cependant, la liste d’ingrédients cosmétiques à éviter est beaucoup plus longue. Tellement longue qu’il n’y a pas assez de stations de métro en France pour toutes les affiches.

Plutôt que de travailler avec une « blacklist », les formules bio fonctionnent avec une liste restreinte : notre Annexe V. C’est-à-dire que tous les ingrédients dérivés de la pétrochimie sont interdits des cosmétiques certifiés bio. Les seules exceptions sont listées dans cette Annexe V, qui est accessible au grand public ici : Référentiel COSMOS

Alors, pourquoi ces 7 ingrédients listés au-dessus ? 
 

Ces ingrédients ne sont que quelques exemples des ingrédients fortement controversés. Nous souhaitons, avec cette campagne vous dévoiler la face cachée des formulations et des stratégies marketing des cosmétiques non-certifiées naturelles ou bio.... la cosmétique conventionnelle n'est malheureusement pas la seule à utiliser ce type d'ingrédients.
Nous nous retrouvons dans un marché de cosmétiques naturels piégé par des marques non légitimes. Ce sont des marques ou labels « fakers » qui vous donne l’apparence du bio et naturel avec un discours « clean » mais en regardant de plus près, ils n’ont pas fait le nécessaire pour mériter la confiance du consommateur.

C’est pourquoi vous voyez en signature : « Cosmébio : le label qui distingue le bio du faux ».

Zoom sur notre campagne "Distingue le bio du faux" 2024 :

 

PEG :

 

Les PEG (Polyéthylène Glycol) : Utilisés pour donner une texture agréable aux produits cosmétiques, les PEG cachent pourtant un impact environnemental dévastateur. C'est notamment leur origine pétrochimique, leur fabrication par éthoxylation et le fait qu'ils soient difficilement biodégradables qui font que les PEG  contribuent à la pollution de l'environnement en s'accumulant dans la nature. 

En savoir plus sur les PEG ici

Slogan campagne : « Des PEG dans vos cosmétiques pour une texture formidable, mais un bilan écologique fort minable ».

 

EDTA :

EDTA et ses sels : Ce stabilisant chimique est un des ingrédients les plus répandus dans les produits de soins. Bien qu'il améliore la conservation des formules, il est très nocif pour les écosystèmes aquatiques. Non biodégradable, l’EDTA s'accumule dans les écosystèmes aquatiques, se lie aux métaux lourds et déséquilibre la vie marine.

Ses effets nocifs sont à long terme, et nous ne les connaissons pas encore tous.

En savoir plus sur l'EDTA

Slogan campagne : « EDTA, un coup de boost pour vos cosmétiques, un coup bas pour l'environnement aquatique. »

 

Les packs verts et des univers de greenwashing :

Un contenant vert, mais au-delà ? Voici un exemple classique de greenwashing : créer un univers très naturel et vert, avec des feuilles et des fleurs sur le packaging pour "surfer" sur les valeurs des marques certifiées. Ce visuel rappelle aux consommateurs qu'il est essentiel d’aller au-delà des apparences et de ne pas se laisser séduire uniquement par un design « écolo ». Soyez curieux, lisez les étiquettes, vérifiez les certifications et assurez-vous que ce que vous achetez correspond vraiment à vos valeurs.

Slogan campagne : "Ce shampoing est dans un tube vert, mais êtes-vous sur qu'il est vraiment Naturel ?"

 

L'usage d'un seul ingrédient bio dans une formule :

Saviez-vous que, même si un seul ingrédient biologique atteignant un certain seuil est intégré dans la composition d’un produit, une marque peut afficher en grande taille le mot 'BIO' sur l’emballage en mettant en avant cet ingrédient ? Vous l’avez sans doute déjà remarqué dans les rayons des cosmétiques naturels et bio : crème visage au concombre BIO, shampoing à l’aloe vera BIO, gel lavant à l’huile d’abricot BIO…

Cette pratique n’est pas forcément trompeuse si le produit est effectivement certifié biologique. Cependant, il est important de se poser des questions lorsque la certification est absente…

Dans ce cas, il est fort probable que la marque cherche à capitaliser sur les valeurs du bio sans véritablement s’engager.

Slogan campagne : "Ce produit est au concombre BIO...Pourtant, ce produit n'est pas BIO"

 

Zoom sur les 5 ingrédients de notre campagne "Distingue le bio du faux" 2023 :

 

Octocrylène :
 

Octocrylène comme d’autres filtres UV chimiques sont utilisés dans les protections solaires conventionnelles afin de vous protéger des cancers liés à l’exposition du soleil. Cependant, une étude menée par Sorbonne Université et le CNRS a démontré qu’à l’intérieur même des emballages, l’octocrylène se dégrade progressivement pour se transformer en benzophénone.  Cette substance est très problématique pour la santé. En effet, ce dernier est suspecté cancérigène et perturbateur endocrinien. 

Voilà d’où vient l’accroche sur l’affiche : « L’octocrylène vous épargne un cancer lié au soleil. Dommage qu’il vous en fasse risquer d’autres. »

Et le petit plus pour ceux qui se protègent du soleil aussi pour ralentir le vieillissement de la peau ? L’octocrylène peut promouvoir la formation de radicaux-libres une fois absorbé par la peau ; ce qui a pour effet d’accélérer le vieillissement cutané.

 

BHT : 
 

 

Butylhydroxytoluène (BHT) Il s'agit d'un antioxydant de synthèse issu de la pétrochimie très utilisé dans les crèmes, le maquillage... et plus particulièrement dans les parfums. Il permet de stabiliser les formules en empêchant par exemple des changements de couleur, d’odeur, de texture, etc...

Cet ingrédient est présent dans 57%*des eaux de toilette pour hommes, mais ce n'est pas sans risque...

Les risques du BHT sur la santé :
•    Le BHT est fortement soupçonné d’être un perturbateur endocrinien ayant des effets inhibiteurs sur les hormones masculines - en d'autres termes, il aurait un impact sur la fertilité masculine.
•    L’ARTAC (Association Française pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse) le classe comme étant une substance “probablement cancérigène”

Voilà pourquoi nous avons choisi l’accroche suivante : « Ce parfum contient du Butylhydroxytoluène, idéal pour faire tomber les filles et votre fertilité. »

Quid de son effet sur l’environnement ?
L’impact du BHT sur l'environnement est aussi avéré. Il est très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme.

 

Diméthicone et toutes les silicones :
 

 

Les silicones (dont diméthicone fait partie) sont des polymères (polysiloxanes) inorganiques dont la structure moléculaire est constituée de silicium et d’oxygène via des liaisons siloxanes. En 2021, la production mondiale annuelle des siloxanes atteignait près de 1,3 million de tonnes !

Certes, cette production vise presque tous les secteurs d’industrie : l’aéronautique, l’automobile, le bâtiment, le textile, l’agroalimentaire, la santé…mais l’industrie cosmétique tient aussi sa place dans la liste. En fait, les silicones sont omniprésents dans les cosmétiques. Ils sont utilisés pour la texture, la sensorialité et diverses autres propriétés qu'ils apportent aux crèmes, aux soins capillaires, au maquillage, ...etc.

Où est le problème avec les silicones en cosmétique ? 
Même si certaines silicones ont démontré des effets néfastes sur la santé humaine, comme le Cyclotetrasiloxane (interdit maintenant depuis le 1 janvier 2022), le cyclopentasiloxane et le cyclométhicone qui sont tous fortement suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, les études montrent que les silicones sont pour la plupart inertes sur le plan physiologique.  

Avec les silicones, c’est surtout la planète qui subit leur existence. 
Les silicones sont très difficilement, voire non biodégradables. Ainsi les silicones contribuent à la pollution de notre environnement et perturbent également le processus de méthanisation dans les stations d'épuration.

Une catastrophe pour l’environnement, voilà pourquoi vous voyez l’accroche « Le diméthicone, un bonheur pour votre peau. Un désastre pour la planète. »

 

PTFE :
 

 

Polytétrafluoroéthylène (PTFE) est un ingrédient cosmétique utilisé dans les produits comme le mascara, les fonds de teint, ou encore les fards à paupière.
Mais on a aussi vu cet ingrédient dans nos cuisines. Il s’agit du téflon, le revêtement présent sur les poêles anti-adhésives.

Le PTFE appartient aux PFAS, une grande famille de substances per- et polyfluoroalkylées. 
L'exposition aux PFAS représente aujourd'hui une source d'inquiétude à l'échelle internationale puisqu’ils sont considérés comme étant à la fois nocifs pour la santé et l'environnement.

Concernant la santé, des études démontrent la toxicité des PFAS à plusieurs niveaux :
-    Effets sur la thyroïde, le foie, 
-    Effets sur le système nerveux (autisme, hyperactivité,...),
-    Effet sur le système reproductif (infertilité,....)
-    Cancérigènes
-    Perturbateurs endocriniens
-    Effets sur le système immunitaire des jeunes enfants (allergies, asthme,...)

Qu'en est-il de l’environnement ?
Les PFAS ne sont pas biodégradables et donc très persistants, cela leur vaut d'ailleurs le surnom de “polluants éternels”. On les retrouve dans tous les compartiments environnementaux (eau, air, sols) et peuvent être transportés sur de très longues distances. Ainsi, ils peuvent contaminer les organismes vivants et les populations à travers l’alimentation ou l’eau de boisson.

Un fléau absolu pour notre santé et pour l’environnement, à quand leur totale interdiction ?

Voilà pourquoi vous voyez l’affiche avec la phrase « PTFE : Quelques instants sur votre peau, une éternité dans la nature. »

 

Résorcinol :
 

 

Le Résorcinol est un ingrédient multifonctionnel que l'on retrouve principalement dans les colorations capillaires. Il est à la fois un composant de parfum, un antioxydant, un colorant capillaire (CI 76505) et un dénaturant de l’éthanol.
Mais il est aussi reconnu comme étant irritant, toxique pour les organes en cas d'ingestion et potentiellement allergisant. Et ce n'est pas tout :

De nombreuses études démontrent que le résorcinol peut déclencher une sévère hypothyroïdie ou même aggraver une hypothyroïdie déjà existante en : 
•    Provoquant des modifications de la glande thyroïde
•    Et en inhibant l’activité d’une enzyme indispensable à la biosynthèse des hormones thyroïdiennes

De plus : une hypothyroïdie chez la femme enceinte peut entraîner des désordres irréversibles du développement neuronal de l’enfant à naître. 

Ce sont des bons arguments pour l’accroche « Grâce au résorcinol, vos cheveux retrouvent des couleurs…et votre thyroïde en voit de toutes les couleurs »

 

 

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